11 erreurs à éviter lors d’un achat immobilier

Vous aimeriez devenir propriétaire d’un bien immobilier mais des doutes vous habitent encore ? Peur d’acquérir trop cher, crainte de regretter la localisation… Notre guide revient sur les points à vérifier. Avec nos conseils en poche, vous pourrez acheter sereinement.

Les erreurs liées à la visite

1. Ne pas préparer sa visite

Vous avez repéré un bien et une visite est fixée ? Pensez à noter une liste de questions à poser au propriétaire ou à l’agent immobilier. Renseignez-vous, par exemple, sur :

• le montant de la taxe foncière ;
• le montant des factures d’énergie ;
• d’éventuels anciens sinistres ;
• le type de bien (est-ce une copropriété ? Y a-t-il une servitude ?) ;
• les travaux qui ont été réalisés depuis la construction ;
• les travaux à prévoir ou déjà engagés…

Toutes ces informations peuvent impacter le prix du bien et votre décision de l’acheter ou non.

2. Ne pas visiter les environs

Explorer le quartier est une étape primordiale. En effet, vous vous rendrez compte des possibles nuisances, comme :

• une cour d’école : vous entendrez des enfants jouer à chaque récréation ;
• une usine : des camions peuvent circuler quotidiennement devant le logement ;
• un bar : des clients peuvent discuter sur le trottoir jusqu’à la fermeture …

Vous repérerez également les commerces de proximité. Ce tour permet de vous projeter. Vous pouvez aussi rencontrer des voisins.

3. Ne visiter qu’une seule fois ou plusieurs fois au même moment de la journée

Idéalement, organisez plusieurs visites et contre-visites. Pourquoi ? Les visites suivantes confirmeront votre coup de cœur ou vos doutes. Vous remarquerez aussi certainement des détails qui vous avaient échappé la première fois (vitre fêlée, fissure au plafond, équipement manquant, etc.).

Pour les visites suivantes, tentez de les planifier à un moment différent. Vous pourrez notamment observer la luminosité du domicile, les bruits du voisinage et la vie du quartier au fil de la journée.

4. Ne pas visiter l’ensemble du bien

Si le bien immobilier dispose d’un grenier, d’un garage, d’une cave ou d’une autre dépendance, veillez à le/la voir. Ainsi, vous vous assurerez de son état, de sa surface et de son accès.

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Les erreurs liées au budget et au prix du bien

5. Ne pas estimer correctement son budget

Il existe deux écoles en matière d’achat immobilier :

• les acquéreurs qui cherchent le bien puis démarchent les banques ;
• les acquéreurs qui démarchent les banques puis cherchent le bien.

Si vous optez pour la première solution, prenez tout de même contact avec votre banque. Vous obtiendrez une première estimation du montant du prêt qui pourrait vous être accordé en fonction :

• de votre capital personnel ;
• de votre capacité à rembourser.

Vous saurez si c’est le bon moment pour vous d’investir, si des économies supplémentaires sont à prévoir et sur quel type de biens vous positionner.

Cela évitera de mal orienter votre recherche, de perdre du temps et d’être déçu.

Vous pourrez approcher d’autres organismes de prêt plus tard.

6. Ne pas prendre en compte les travaux

Vous avez visité un bien qui vous a plû mais il demande des travaux ? Si vous désirez les réaliser avant votre installation ou rapidement après, le mieux est d’établir des devis et d’intégrer ce montant au budget total. Il est possible d’augmenter le prêt de l’achat afin d’y inclure une enveloppe travaux.

Comment établir les devis ? Lors des visites, vous pouvez demander à des artisans de vous accompagner.

7. Ne pas lister les frais liés à l’achat et à l’installation

Pour éviter toute mauvaise surprise et difficulté financière, il ne faut pas oublier les frais facturés par :

• le notaire : taxe de publicité foncière, émoluments (rémunération), etc. ;
• les fournisseurs d’énergie : ouverture des compteurs ;
• les déménageurs et les loueurs de véhicule…

8. Ne pas négocier, ou négocier !

Vous trouvez le prix trop élevé ou des travaux importants sont à prévoir ? Renseignez-vous auprès de l’agent immobilier sur une possible marge de négociation.

Les vendeurs sont parfois plus enclins à effectuer certains travaux ou remplacements eux-mêmes, plutôt que de baisser leur prix. Il faut alors noter cela dans le compromis si la réparation est à venir. Vous aurez une preuve de l’engagement du propriétaire.

Attention : à vouloir trop négocier, le risque est qu’un autre acheteur se positionne avec une offre plus élevée, voire au prix. Une offre au prix est obligatoirement acceptée.

Les erreurs liées à l’administratif et au prêt

9. Ne pas lire attentivement les documents

Il est fortement recommandé de lire les documents relatifs au bien immobilier, en particulier ceux fournis en vue de la signature du compromis de vente. La tâche peut sembler assommante mais elle est extrêmement importante. Vous y trouverez des informations telles que :

• la surface précise du logement et du terrain ;
• le DPE (diagnostic de performance énergétique) ;
• les comptes-rendus des AG (assemblées générales) précédentes s’il s’agit d’une copropriété ;
• la réglementation en termes d’esthétisme et d’environnement (hauteur des haies, type de barrières, etc.) ;
• les frais retenus si vous vous rétractez…

Si une erreur vous semble s’y être glissée, remontez-la au vendeur, ou au notaire si la procédure d’achat est avancée.

10. Ne pas anticiper le dossier de prêt

Pourquoi préparer le dossier de prêt au début des recherches, voire avant ? Lorsque le marché immobilier est tendu, il faut se montrer réactif et se positionner rapidement sur les biens. Vous avez en général 2 mois, à partir de la signature du compromis, pour indiquer au vendeur si votre demande de prêt est acceptée. Ce délai est relativement court.

Il est conseillé de réunir les pièces demandées par les organismes de prêt : bulletins de salaire, avis d’imposition, relevés de compte…

Sachez que si vous engagez un courtier, il vous demandera les mêmes informations et pièces.

11. Ne pas comparer les offres de prêt

Bien que le temps soit compté, démarchez plusieurs organismes de prêt. Pour quelles raisons ?

• Pour rebondir en cas de refus ;
• pour comparer les offres et choisir celle qui vous convient.

Dans le cas où plusieurs offres vous sont faites, étudiez-les en détail : conditions, montant des intérêts… Pour un même montant de prêt, le remboursement total s’étalant sur 15, 20 ou 25 ans peut se révéler très différent d’une banque à une autre.

Si vous n’avez ni le temps, ni les connaissances pour vous pencher sur les offres, vous pouvez déléguer cette tâche à un courtier. Sa mission est de négocier les meilleurs prêts pour vous.

Les conseils à suivre pour acheter sereinement

Résumons les pièges à éviter avec ces conseils.